Il s'agit de faire preuve de compréhension et d'indulgence envers l'autre, en essayant de viser et œuvrer pour le bien et le bonheur de chacun(e).
Mais sans doute cette définition ne suffit-elle pas...
La bienveillance serait, en quelque sorte une manière d'être,
un état d'esprit qui nécessite souvent de se travailler.
En effet, nous percevons plus facilement le négatif.
Etre bienveillant suppose donc de changer cela, et de s'attacher au positif.
Pour cela, nous pouvons relativiser ce que nous n'apprécions pas, ou ce que nous ressentons de négatif
chez quelqu'un (adulte ou enfant), ou dans une situation.
Ensuite, nous pouvons regarder ou imaginer ce que la personne (adulte ou enfant) ou la situation peut avoir de positif, et s'y attacher le plus possible.
Cela veut dire aussi que nous considérons l'autre comme un(e) partenaire, et pas comme un(e) rival(e).
Si nous pensons profondément qu'il-elle peut être un(e) partenaire, cela va changer notre manière d'agir avec lui ou elle.
Ainsi, nous allons lui donner les moyens de devenir ce ou cette partenaire,
car lui-elle-même va changer sa manière de fonctionner.
C'est particulièrement vrai avec les enfants. Les approches coopératives, autrement appelées "gagnant-gagnant",
c'est à dire qui ne sont pas basées sur des luttes de pouvoir ou des rapports de force,
offrent des possibilités d'être dans une relation bienveillante avec l'enfant.
Pour cela, il faut apprendre à lâcher prise sur nos habitudes...
Mais cela ne veut pas dire que tout est permis.
La bienveillance se pratique aussi dans l'autorité.
Nous pouvons faire preuve de "compréhension et d'indulgence", et viser "le bien et le bonheur" de l'enfant ou de l'adulte
dans l'exercice de notre autorité et le respect de chacune des parties.
Il est possible de poser des interdits, de dire Non à l'enfant.
Intervenir dans une situation de conflit entre enfants, de manière bienveillante.
Par exemple, lorsque nous mettons des mots justes sur une situation,
en évitant d'avoir des paroles blessantes, fait que nous sommes bienveillant(e)
Lorsque nous ne prêtons pas des intentions négatives à l'enfant, mais que nous prenons le temps
de comprendre la situation, nous agissons de manière bienveillante à l'égard de l'enfant.
Et si ensuite nous intervenons de manière réfléchie (et pas de manière "réflexe")
et adaptée (à l'âge, aux capacités intellectuelles de l'enfant, au niveau de gravité de la situation ou de l'acte)
si nécessaire, là encore, notre posture est bienveillante.
Cela suppose de travailler nos capacités d'écoute active,
d'observation, car ce sont des aides pour analyser plus finement
des situations ou des comportements.
Cela permet de prendre du recul, de mettre à distance nos émotions et de faire preuve de davantage de neutralité et de lucidité dans nos relations, que ce soit avec des enfants ou avec des adultes.
Je rajouterais que la bienveillance a un effet "papillon" comme on dit !
Plus on est traité(e) avec bienveillance par les autres, plus on va l'être soi-même avec les autres...et vice-versa !
Pour conclure, je dirai que la bienveillance, c'est quelque chose de profondément authentique.
On sait quand on l'est, mais aussi quand on l'est moins !
A méditer !